Les Echos | 05/02/2014
Le gouvernement aux petits soins avec les créateurs d'entreprise
Le Salon des entrepreneurs se tient aujourd'hui et
demain porte Maillot à Paris.
Le projet de loi Pinel conforte largement
le régime de l'autoentrepreneur.
Le Salon des entrepreneurs ouvre ses portes aujourd'hui à Paris.
Comme chaque année,
et pendant deux jours, vont défiler porte Maillot
les entrepreneurs les plus en vue du moment :
Laurent Solly directeur de
Facebook France, Romain Niccoli, cofondateur de Criteo
et d'autres
encore. Les pouvoirs publics ne seront pas en reste puisque plusieurs
ministres
participeront aux débats. Parmi eux, Pierre Moscovici, Nicole
Bricq, Najat Vallaud-Belkacem,
Geneviève Fioraso ou encore Sylvia Pinel.
Les
membres du gouvernement pourront savourer un moment de relatif
apaisement,
alors que les relations entre les pouvoirs publics et la
communauté des entrepreneurs
ont été très agitées au début du
quinquennat, de la fronde des « pigeons » à celle des « poussins ».
L'épineuse question du régime de l'autoentrepreneur vient d'être réglée.
Les derniers amendements
au projet de loi de Pinel sur l'artisanat et
les très petites entreprises ont été votés en début
de semaine en commission des Affaires économiques à l'Assemblée.
Ceux qui concernent les autoentrepreneurs
de semaine en commission des Affaires économiques à l'Assemblée.
Ceux qui concernent les autoentrepreneurs
ont tous été directement inspirés par le rapport
du député PS de la Côte-d'Or Laurent Grandguillaume. Votés à la
quasi-unanimité (les députés UMP se sont abstenus),
les amendements consacrent l'abandon définitif des seuils réduits d'activité et la limitation
du régime de l'autoentrepreneur dans le temps.
les amendements consacrent l'abandon définitif des seuils réduits d'activité et la limitation
du régime de l'autoentrepreneur dans le temps.
Deux mesures
qui avaient mis le feu aux poudres.
Le texte désormais amendé est à
l'opposé de ce qu'avait initialement prévu la ministre de l'Artisanat,
Sylvia Pinel, au moment de la rédaction du projet de loi. Il consacre la
fusion du régime microfiscal
et microsocial sur le modèle de
l'autoentreprise. Et laisse les autoentrepreneurs libres de choisir
le
moment où ils ont le plus intérêt à basculer en régime classique
(notamment s'ils veulent bénéficier
de la déductibilité de la TVA à
partir d'un certain niveau de chiffre d'affaires).
Encore beaucoup à faire
Sur ce dossier, le gouvernement aura effectué un spectaculaire revirement.
L'ensemble des parties prenantes, à l'exception d'une fraction de l'artisanat,
applaudit des deux mains l'adoption du texte. « Nous sommes très contents de ce dispositif,
à condition qu'il s'applique vite », estime François Moutot,
directeur général de l'assemblée permanente des chambres des métiers et de l'artisanat.
Même satisfaction du côté du Medef ou des défenseurs du régime de l'autoentrepreneur.
Il reste encore beaucoup à faire sur la création d'entreprises,
et la suite des Assises de l'entrepreneuriat, sur laquelle travaille la ministre des PME,
Fleur Pellerin, pourrait être l'occasion d'ouvrir de nouveaux chantiers.
Pour l'heure, le dossier semble toutefois au point mort.
« Entre les Assises de la fiscalité, le choc de simplification et le pacte de responsabilité,
le gouvernement a d'autres priorités que de poursuivre les Assises de l'entrepreneuriat.
Ce sera de toute manière beaucoup plus modeste que l'épisode précédent »,
juge un bon connaisseur du sujet.
Côté patronat, on ne manque d'idées. Le Medef, qui délocalise cet après-midi son comité exécutif
au Salon des entrepreneurs, doit présenter plusieurs mesures. Comme l'instauration d'une cotisation fortement diminuée pour les entrepreneurs qui voudraient adhérer au Medef la première année.
Ou encore une meilleure valorisation de la création d'entreprises dans les modules de formation professionnelle.
Encore beaucoup à faire
Sur ce dossier, le gouvernement aura effectué un spectaculaire revirement.
L'ensemble des parties prenantes, à l'exception d'une fraction de l'artisanat,
applaudit des deux mains l'adoption du texte. « Nous sommes très contents de ce dispositif,
à condition qu'il s'applique vite », estime François Moutot,
directeur général de l'assemblée permanente des chambres des métiers et de l'artisanat.
Même satisfaction du côté du Medef ou des défenseurs du régime de l'autoentrepreneur.
Il reste encore beaucoup à faire sur la création d'entreprises,
et la suite des Assises de l'entrepreneuriat, sur laquelle travaille la ministre des PME,
Fleur Pellerin, pourrait être l'occasion d'ouvrir de nouveaux chantiers.
Pour l'heure, le dossier semble toutefois au point mort.
« Entre les Assises de la fiscalité, le choc de simplification et le pacte de responsabilité,
le gouvernement a d'autres priorités que de poursuivre les Assises de l'entrepreneuriat.
Ce sera de toute manière beaucoup plus modeste que l'épisode précédent »,
juge un bon connaisseur du sujet.
Côté patronat, on ne manque d'idées. Le Medef, qui délocalise cet après-midi son comité exécutif
au Salon des entrepreneurs, doit présenter plusieurs mesures. Comme l'instauration d'une cotisation fortement diminuée pour les entrepreneurs qui voudraient adhérer au Medef la première année.
Ou encore une meilleure valorisation de la création d'entreprises dans les modules de formation professionnelle.
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