Orange | 29/12/2014 http://pro.orange.fr/
Comment lever des fonds ?
par Julien Nishimata
Dynamique Entrepreneuriale, c'est aujourd'hui 3 activités : un magazine, un site internet et des soirées networking à destination des dirigeants d'entreprise TPE et PME.
d'info Carte de visite Julien Nishimata
Qu'il
s'agisse de démarrer son activité ou de développer son affaire,
l'entrepreneur peut avoir besoin d'un coup de pouce financier pour
développer son projet. Outre le traditionnel prêt bancaire, le dirigeant
peut faire appel à des investisseurs en capital. Focus sur la levée de
fonds.
Pourquoi lever des fonds ?
La
levée de fonds est une solution de financement qui permet à
l'entrepreneur soit de lancer son affaire (constitution d'un capital
amorçage), soit de poursuivre le développement de celle-ci (constitution
d'un capital développement).
A contrario des prêts bancaires classiques, l'entrepreneur ne s'endette pas, puisqu'il vend des titres de sa société à des investisseurs extérieurs qui entrent en contrepartie dans le capital de l'entreprise et se rémunèrent sur les bénéfices réalisées par celle-ci.
A contrario des prêts bancaires classiques, l'entrepreneur ne s'endette pas, puisqu'il vend des titres de sa société à des investisseurs extérieurs qui entrent en contrepartie dans le capital de l'entreprise et se rémunèrent sur les bénéfices réalisées par celle-ci.
Les
investisseurs accompagnent généralement les entreprises pour une durée
de 3 à 5 ans en espérant obtenir un rendement optimal, puis revendent
ensuite leurs parts.
Si la levée de
fonds représente un outil utile en termes de financement, elle peut
entrainer une perte d'indépendance, puisqu'elle implique, outre le
partage des bénéfices, la répartition du pouvoir de décisions entre les
différents actionnaires, le plus souvent à hauteur de leur prise de
participation.
La levée de fonds peut comporter une dimension plus technique et rechercher un apport de compétences par exemple.
Quels investisseurs solliciter pour une levée de fonds ?
Il existe deux grandes catégories d'investisseurs pour procéder à une levée de fonds.
Les
Business Angels d'une part sont des personnes physiques, qui
s'investissent dans des entreprises innovantes en phase de création.
Outre l'apport de capitaux, généralement compris entre 50 000 et 500 000
euros, ils aident également les dirigeants en termes de savoir-faire,
de compétences et de réseaux.
Les
sociétés de capital investissement d'autre part interviennent pour des
montants en général plus élevés. Il peut s'agir de filiales de banques
ou de compagnies d'assurance, ou de fonds familiaux par exemple.
Certaines sont plus spécialisées en matière de capital développement,
d'autres en capital risque, ou encore en retournement d'entreprise en
situation de difficultés.
Réussir son opération séduction auprès des investisseurs
Si
au premier abord une levée de fonds semble facile à opérer au regard du
nombre important d'intervenants sur ce secteur, son succès s'avère
pourtant plus délicat qu'il n'y paraît.
Le
dirigeant doit construire scrupuleusement son projet en amont,
notamment concernant ses besoins financiers et/ou techniques, le partage
des bénéfices et des décisions, mais aussi la sortie des investisseurs
du capital. Cette étape indispensable permet de déterminer, puis de
cibler, les investisseurs susceptibles de répondre aux attentes de
l'entrepreneur (en fonction de leur taille, leur domaine d'expertise,
leur culture, leur notoriété...) mais également d'être intéressés par
son projet. Si ceux-ci sont spécialisés selon qu'il s'agisse de fournir
un capital d'amorçage ou de développement, ils s'intéressent aussi,
hormis l'aspect financier de l'opération, à un nombre d'éléments
complémentaires comme le secteur d'activité, la région, ou encore la
personnalité de l'entrepreneur... Pour sélectionner les bons
interlocuteurs, l'expert comptable de l'entreprise, son banquier, la CCI
ou encore Bpifrance peuvent s'avérer de bons conseils.
Une
fois les premiers contacts pris, l'entrepreneur doit constituer avec le
plus grand soin son dossier de présentation, qu'il devra défendre
auprès des investisseurs (de lui-même pour plus de crédibilité et de
chances de réussite). Outre les bilans, comptes de résultats, listings
clients et fournisseurs, le business plan est un élément clé, sans que
l'entrepreneur ne tombe toutefois dans les pièges d'un tel document. En
plus d'une description de l'entreprise, de son marché et de ses
concurrents, celui-ci doit comprendre des estimations chiffrées qui
soient réalistes, au plus près de la réalité du marché. L'entrepreneur
peut se soumettre au test du regard extérieur (ami ou connaissance
professionnelle) afin d'avoir un avis sur son raisonnement et la
pertinence de ses arguments, et de procéder aux corrections éventuelles
avant de rencontrer les investisseurs.
Lors
du rendez-vous de présentation, l'entrepreneur, même stressé par
l'enjeu, doit maîtriser son dossier sur le bout des doigts mais aussi
donner l'envie aux investisseurs de s'associer à son projet. S'il essuie
quelques remarques, il ne doit pas négliger de les entendre, ne pas se
renfermer, et surtout rebondir. Une vigilance particulière doit être
accordée à la confidentialité des données stratégiques de l'entreprise
(brevet et RH par exemple), tant que les contacts ne donnent pas lieu à
une première intention d'investissement.
Capture d'écran: http://www.dynamique-mag.com/ |
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