Près de 70% des fonds
européens misent sur une accélération des cessions en 2012
Par Virginie Deneuville le
17/01/2012 www.agefi.fr
Ce pourcentage, de 63% au
niveau mondial, s’explique par le retour des acquéreurs industriels et la
pression des fonds quant à leur cycle de levée

L'année 2012 devrait être marquée par des cessions dans le capital
investissement. Sur les douze prochains mois, 69% des fonds en Europe prévoient
en effet un accroissement des sorties, contre un pourcentage de 63% au niveau
mondial, selon une étude réalisée en automne 2011 par Grant Thornton auprès de 144 dirigeants de fonds (dont une
cinquantaine en Europe occidentale).
Les deux principaux catalyseurs de cette
tendance «sont d'une part le retour des acquéreurs industriels qui, tout en
augmentant la concurrence côté achat, apportent une importante source de
liquidité, et d'autre part la pression ressentie par les sociétés
d'investissement quant à leur cycle de levée de fonds et le besoin de déployer
du capital et d'afficher des retours sur investissement», relève l'étude.
Alors que la voie des introductions en
Bourse reste fermée, représentant pour le panel européen 1% des perspectives de
sorties, les cessions industrielles sont privilégiées par 54% des fonds européens
interrogés, contre 45% pour les LBO secondaires.
Côté investissement, les fonds européens
sont 50% à prévoir une hausse de l'activité en 2012, contre 61% au niveau
mondial. «Nous percevons un solide deal flow d'opération», souligne Arnaud Limal, associé chez Grant Thornton. Les entrepreneurs et les actionnaires familiaux,
cités par 31% du panel européen comme principale source d'opérations (contre
47% et 20% pour les LBO secondaires et les désinvestissements de sociétés), «réapparaissent
et recherchent des financements pour soutenir la croissance de leur société», indique Arnaud Limal.
Dans le domaine des levées de fonds, la
majorité (51%) des acteurs européens mise sur une stabilité de la taille des véhicules
levés. Alors qu'ils sont 46% à prévoir un accroissement, ce pourcentage s'élève
à 56% au niveau mondial, portés par les pays émergents (83% pour les fonds en
Asie Pacifique, 75% pour la zone des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine et
Afrique du Sud) et 61% pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Parmi les plus grandes difficultés
auxquelles est confronté le capital investissement, les risques macroéconomiques
arrivent en tête, suivi par les nouvelles contraintes réglementaires et le
renforcement de la concurrence. L'accès à la dette n'arrive qu'en neuvième
position des défis cités par le panel au niveau mondial.
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