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mercredi 6 novembre 2013

Cessions d'entreprises : Benoît Hamon inflexible. « Ce qui va changer si la loi est votée »

Fusacq

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Chers utilisateurs, chers clients, chers amis,
 

Je me permets de vous écrire personnellement car la situation me semble suffisamment sérieuse 
pour devoir vous interpeller directement.

Sans doute avez-vous relevé nos diverses communications quant à notre opposition 
à l’obligation d’information des salariés 2 mois avant la cession d’une entreprise proposée 
par Benoît HAMON. Les conséquences d’une telle mesure pourraient être désastreuses 
sur les transmissions d’entreprise, et par voie de conséquence sur l’économie et sur l’emploi. 
 Les risques d’échec des opérations seront en effet bien plus élevés en introduisant 
des délais supplémentaires et en amenuisant considérablement la confidentialité des opérations. 
(lire notre article « Ce qui va changer si la loi est votée »)

Si la gravité de la situation vous avait échappé je vous invite à relire à la fois les documents 
officiels du gouvernement et tous les articles qui ont pu être écrits sur cette mesure 
qui s’intègre dans le projet de loi Economie Sociale et Solidaire du gouvernement 
(tous ces documents sont disponibles sur notre espace dédié interactif sur FUSACQ).

Bien entendu, nous sommes tous favorables aux reprises d’entreprises par les salariés 
si elles sont pertinentes ! Elles sont d’ailleurs déjà nombreuses chaque année. 
Bien entendu, une mesure d’information régulière aux salariés des montages possibles 
pour reprendre une entreprise - et pas seulement la leur – peut-être intéressante 
si elle est bien conçue ! Mais si un dirigeant estime qu’il a trouvé le bon repreneur en externe 
ou en interne auprès d’un ou plusieurs salariés, pourquoi lui ajouter de nouveaux délais 
et des contraintes supplémentaires qui pourraient faire échouer la vente au détriment de tous ?

Malgré l’opposition de la quasi-totalité des organisations patronales et professionnelles 
qui se sont déjà beaucoup investies contre ce projet de loi, force est de constater 
qu’il poursuit son chemin législatif et que, à défaut d’une dénonciation collective de notre part, 
la loi sera bientôt votée. Le chemin de ce texte est certes encore long 
mais notre soutien à ces organisations en relayant l’information est désormais plus que nécessaire.

Dans ce but, FUSACQ a commencé à apporter de nouveaux éléments au débat en expliquant 
par exemple comment 
« Les milliers de sociétés en bonne santé de 20, 50 ou 200 personnes qui ferment leurs portes 
et licencient tout le personnel faute de repreneurs » n’existent pas ! 
Cet élément nous semble essentiel car un mauvais diagnostic a visiblement engendré 
une mauvaise solution 
et il faut pousser le gouvernement à s’expliquer sur ses chiffres fantaisistes !

Vous êtes plus de 50.000 à recevoir ce mail aujourd’hui et nos communications chaque semaine. 
Notre « pouvoir médiatique » pris collectivement est bien plus important 
que certains ne peuvent l’imaginer et il est évident que les leaders d’opinion 
et beaucoup d’hommes politiques pour l’instant muets sur le sujet prendront part au débat 
dès lors qu’ils comprendront son importance et l’absurdité du texte de loi.  
confirme d’ailleurs l’intérêt grandissant des médias sur ce sujet…

Utilisez votre mail, votre site internet, vos réseaux sociaux, votre service de presse 
ou tout simplement votre plume pour transmettre au plus grand nombre les informations 
et les articles que vous jugez pertinents. Informez vos interlocuteurs de votre opposition 
au texte tel qu’il est débattu actuellement 
et faites part de vos propositions pour aider réellement les dirigeants 
qui souhaitent transmettre leur entreprise à leurs salariés.

Sans notre implication à tous, cette loi sera votée en l’état… 
Ce serait alors la victoire définitive des contre-vérités concernant la cession d’entreprise, 
laissant augurer l’élaboration d’autres lois encore plus absurdes 
et aux conséquences toujours plus préjudiciables…
Damien NOEL, associé fondateur de FUSACQ

 L’article paru il y a quelques jours dans les colonnes du Figaro

Cessions d'entreprises : 

Benoît Hamon inflexible

 




















Le ministre veut obliger les patrons de PME à informer les salariés en cas de cession 
pour éviter que des dizaines de milliers d'emplois disparaissent faute de repreneur. 
Le Medef est contre.
«Chaque année, 50.000 emplois sont détruits en France suite à la fermeture d'entreprises,
non pas parce qu'elles sont en mauvaise santé, mais parce qu'elles ne trouvent pas de repreneur», martèle Benoît Hamon, ministre de l'Économie sociale et solidaire (ESS).
Cet argument choc sous-tend son projet de loi ESS, qui arrive en débat au Sénat le 6 novembre.
Et, en particulier, sa mesure phare, celle qui oblige les patrons de PME à informer leurs salariés
en cas de cession de l'entreprise.
«Le problème, c'est que ces chiffres sont faux», affirme Damien Noël, fondateur de Fusacq,
une place de marché dédiée à la reprise d'entreprise.
«Sur le terrain, toutes les sociétés en bonne santé se transmettent sans problème particulier,
pour autant que le prix est dans la norme», affirme-t-il,
soulignant que «les repreneurs pointent même le manque d'offres de cession
et doivent patienter, pour certains plusieurs années, avant de pouvoir reprendre une entreprise».
Au Medef, Thibault Lanxade juge lui aussi ce chiffre «exorbitant et incohérent»
et se demande s'il n'y a pas un «bug».

Le Medef estime que la loi soulève un vrai sujet, mais dénonce la méthode.

Alors, qui dit vrai? Seule une étude BPCE datant de 2011, mise à jour en 2012,
 fait autorité en la matière. Le cabinet de Benoît Hamon s'appuie d'ailleurs dessus
pour indiquer qu'en 2010 «2 383 PME de 10 à 49 salariés ont fermé faute de repreneurs,
représentant 37.000 salariés». Si l'étude affiche effectivement ce type de données brutes
d'entreprises disparues de «mort naturelle», elle les retraite pour enlever de nombreux cas
et conclut que seulement «quelques centaines de PME (de 10 à 250 salariés),
a priori en bonne santé, disparaîtraient sans reprise chaque année en France».


Sur le fond, le Medef estime que la loi soulève un vrai sujet, celui de la transmission d'entreprise ;
mais il dénonce la méthode. «L'intention est louable, mais il y a un déni de réalité opérationnelle. Informer quand on veut vendre, c'est prendre un risque de faire échouer la vente, d'affoler les clients
et les fournisseurs», réagit Thibault Lanxade.
«La loi prévoit de sanctionner les salariés en cas de manquement aux obligations de secret des affaires. Ça ne tient pas la route», poursuit-il.
«On est vent debout contre cet article de la loi ESS.
On a proposé depuis longtemps une solution: informer les salariés uniquement dans les cas
où il n'y a pas de repreneur, au lieu de l'appliquer à tous»,
observe de son côté Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la CGPME.

La contestation est née pendant l'été

Mais Benoît Hamon ne cédera pas: «La mesure sera dans la loi.»
D'autant qu'il a reçu le soutien de 77 parlementaires. Et d'accuser, avec cette polémique,
les organisations patronales de jouer leur propre jeu dans le cadre de la bataille
sur la représentativité syndicale. «Tout le monde était d'accord avec le projet, en février.
La contestation est née dans l'été, après l'élection de Pierre Gattaz,
 souligne l'entourage de Benoît Hamon.
On se retrouve dans un jeu où le Medef a voulu prendre la défense des petits patrons.
Du coup, il y a une radicalisation de la CGPME,
qui se sent concurrencer sur son cœur de clientèle.»
Et de rappeler, en forme de menace,
que la France est un des rares pays à ne pas avoir encore transposé la directive européenne…
qui irait encore plus loin!

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