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dimanche 26 octobre 2014

Cice : la mise en garde de Macron au patronat

Le gouvernement se mobilise pour défendre le crédit d'impôt compétitivité 
attaqué par la gauche du PS.Un comité de suivi se réunira le 4 novembre.

Les Echos | 24/10/2014

Il faut défendre le crédit impôt compétitivité emploi. Au gouvernement, face aux critiques
de plus en plus violentes des « frondeurs » du PS et au scepticisme affiché d'une partie du patronat,
la mobilisation est générale. « Le Cice ça marche, notamment pour les petites entreprises »,
 a plaidé hier Manuel Valls sur BFMTV-RMC. Quant aux ministres de l'Economie et des Finances, chacun à leur manière, ils s'appliquent à défendre l'un des principaux dispositifs mis en place
par les pouvoirs publics pour relancer la machine économique et qui représente un coût
de 20 milliards d'euros pour les finances publiques en vitesse de croisière.
Michel Sapin est ainsi en déplacement aujourd'hui en Seine-et-Marne et devrait visiter plusieurs entreprises qui ont touché le Cice.
Emmanuel Macron, lui, s'est exprimé hier devant le Haut Comité de gouvernement d'entreprise
mis en place par l'Afep et le Medef, pour que les sommes touchées au titre du Cice
(4 % de la masse salariale versée en 2013 au-delà de 2,5 SMIC cette année et 6 % l'an prochain),
ne partent pas en dividendes pour les actionnaires ou en rémunération supplémentaire
pour les dirigeants. « Le Cice doit nécessairement servir à investir et à embaucher, 
et pas à augmenter les dividendes », a prévenu le ministre de l'Economie, qui a demandé
« une transparence complète sur ce sujet ».
L'utilisation faite par les entreprises du Cice sera aussi l'un des principaux points discutés
par le Comité de suivi des aides publiques qui doit se réunir le 4 novembre, comme l'a annoncé
le Premier ministre. Au-delà de la question des dividendes et des rémunérations des dirigeants,
c'est plus globalement le fléchage du Cice sur des augmentations salariales qui pose problème
au gouvernement. Le Cice est en effet censé permettre aux entreprises de restaurer leurs marges, d'investir dans de nouveaux outils de production, et in fine d'embaucher. Mais faute de visibilité commerciale et avec des carnets de commandes qui restent insuffisants, beaucoup de sociétés
sont tentées d'augmenter les rémunérations de leurs salariés plutôt que d'investir.
Un biais qui a déjà pénalisé la France en termes de compétitivité ces dernières années.
Pour le gouvernement, le succès du Cice est devenu primordial car parmi toutes les mesures
d'aides contenues dans le pacte de responsabilité, c'est la seule qui soit vraiment concrète
et tangible aujourd'hui pour les entreprises. Les premiers chèques, hors préfinancement,
ont été versés au mois de mai de cette année. Début janvier, les baisses de charges sur les salaires compris entre 1 et 1,6 SMIC du pacte de responsabilité entreront en vigueur,
ainsi qu'un coup de rabot à la « C3S ».
Capture d'écran: http://pro.orange.fr

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